Témoignage écrit par la personne

Noémie

J’ai eu une fausse cou­che en début de gros­sesse. J’avais 25 ans. C’était une gros­sesse non évo­lu­tive. La fausse cou­che est sur­ve­nue entre 5 et 6 semai­nes de gros­sesse. J’ai su que j’étais enceinte, car j’avais 15 jours de retard sur mes règles, mais aucun autre symp­tôme. Seuls mes parents et beaux-parents étaient au cou­rant.

Depuis pres­que le début de la gros­sesse, j’avais de légers sai­gne­ments. Mais après une semaine, j’ai com­mencé à en avoir plus et là on est des­cendu à l’hôpi­tal. Ils m’ont dit que l’embryon ne gran­dis­sait pas. Quand j’ai fait la fausse cou­che, c’était à la mai­son. J’ai eu des con­trac­tions et perdu beau­coup de sang, jusqu’à ce que l’embryon sorte.

Mon gyné­co­lo­gue ne m’a rien donné. Il m’a dit : « On attend de voir si la nature fait les cho­ses ». Durant ce moment d’attente, je n’ai rien res­senti de spé­cial parce que je ne savais jus­te­ment pas à quoi m’atten­dre.

À l’hôpi­tal, ils m’ont annoncé cela et on est parti. Jusqu’à ce qu’on digère la nou­velle, on n’a pas eu trop d’émo­tions. Mon gyné­co­lo­gue a été à l’écoute.

Mon mari était à l’hôpi­tal avec moi. Il a tou­jours été pré­sent et par la suite, on en a beau­coup dis­cuté ensem­ble. Ça a été un choc pour les deux.

J’ai reçu beau­coup de sou­tien de mes parents et beaux-parents. C’étaient les seuls au cou­rant. Ils nous ont sou­vent appe­lés les jours sui­vants et on a bien dis­cuté avec eux. Aux autres per­son­nes à qui je l’ai dit plus tard, ils m’ont aussi sou­te­nue.

J’ai un carac­tère de bat­tante, en géné­ral je vais de l’avant. Là, ça a été la même chose. Je me suis dit qu’il fal­lait aller de l’avant. Ce qui m’a aussi aidé c’est d’en par­ler avec les gens.

On res­saye en ce moment! On espère que tout se pas­sera bien pour la pro­chaine.

Je pense que cet évé­ne­ment nous a même rap­pro­chés dans notre cou­ple.

De temps en temps, j’y repense. Si quelqu’un fait une fausse cou­che, ça me rap­pelle la mienne. Et au début, quand je voyais des femmes encein­tes, ça rou­vrait la bles­sure.

Je me sou­viens être dans le bain chez moi qui était plein de sang. J’avais l’impres­sion d’être comme dans un film, comme si ce n’était pas vrai.

retour au début